Q- Seulement au Québec

Google et bilinguisme, deuxième partie : La course saugrenue


L’omniprésence de l’anglais en ligne est bien connue, de même que la capacité (du moins théorique) de Google à traiter du contenu dans un grand nombre de langues. Malgré cela, les contenus en situation multilingues causent certains problèmes sur Google Maps, et tout particulièrement dans le contexte de Google Business Profile. Cette situation n’est pas unique au Canada : on la rencontre aussi notamment en Suisse (français et allemand), en Belgique (français et néerlandais) et en Finlande (finnois et suédois).

Trois problèmes se posent au propriétaire d’une page GBP en milieu bilingue :

Comment optimiser mon GBP pour des mots-clés en français et en anglais ?

Il est certain que dans plusieurs régions (l’Outaouais, les Cantons-de-l’Est, le West Island…), les entrepreneurs soucieux de leur présence web souhaitent recevoir des appels de clients anglophones comme francophones. Notre étude sur le sujet a montré que Google tente de faire correspondre la langue du GBP et celle du mot-clé.

Autrement dit, un GMB en français, tel que déterminé par Google, aura beaucoup plus de difficulté à apparaître dans les résultats pour des mots-clés en anglais et vice-versa. En effet, Google n’aime pas qu’une page soit écrite avec du texte bilingue. Même si on tente de mettre du contenu dans les deux langues sur la page, cela ne peut qu’interférer avec les résultats dans la langue que Google choisira de lui assigner. Ce problème n’est pas présent sur une page ayant des URLs séparées pour l’anglais et le français, mais affecte les pages qui mélangent les deux langues.

Dans le cas de mots-clés qui s’écrivent différemment en français et en anglais (par exemple : avocat vs. lawyer ou esthétique automobile vs. car aesthetics), les différences sont telles entre les résultats qu’on doit considérer qu’ils sont totalement différents. Lors de notre test, nous n’avons jamais observé plus de 7 GBPs présents dans les deux tops 20, et il était très rare que même un seul de ces GBPs soit à la même position. Dans les pires cas, nous avons obtenu des GBPs en Ontario parmi ceux de la région Montréalaise :

Il n’est pas pratique de mettre du texte bilingue dans Google Maps. En effet, l’espace disponible est déjà assez réduit dans la plupart des cas. Par exemple, la description a une longueur maximale de 750 caractères. Si en plus on rédige le texte dans les deux langues, on se retrouve à réduire encore plus le texte !

Pour toutes ces raisons, nous croyons au RDPQ qu’il n’est tout simplement pas possible d’obtenir de bons résultats dans Google Maps pour des mots-clés dans deux langues différentes. Il est beaucoup plus efficace de choisir une des deux langues et de se concentrer sur celle-ci exclusivement.

Dans le prochain article de cette série, nous nous intéresserons à la manière de traduire un GBP dans une deuxième langue. Suivez-nous pour d’autres articles au sujet de Google Local et du positionnement sur la carte de recommandation Google !